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Un dessin sans dessein

Né en 1980 d’une mère française et d’un père libanais, Idaf fait quelques tags ado sur les murs de Beyrouth à la sortie de la guerre. Il découvre le dessin automatique étudiant, en 99. Un rituel d’évasion le soir avec l’écriture : laisser partir la plume selon une émotion, un état. Ne pas contrôler, libérer le trait, se libérer du moi. Ne pas penser. Sentir. Exprimer l’impensé. Un mouvement d’exploration, un geste cathartique. Une quête aveugle d’absence et de sens. Puiser dans l’inconscient. Faire remonter à la surface. Mettre les ombres en lumière en lâchant prise.

 » Je n’ai pas appris à dessiner, c’est le dessin qui m’a pris « . Presque rien pendant 20 ans. Septembre 2019, un voyage fort en émotions à Beyrouth. Plus de 300 visages en 1 mois. La révolution d’octobre, une 1ère expo en décembre, 1000 monochromes fin 2019.
La couleur et de premières commandes en 2020, de 1ères sérigraphies et t-shirts, vendues à Paris (French Theory) et à Lyon.
Depuis ça continue. Les formats ont changé, les techniques ont varié : encres, peinture, bic, feutres, marqueurs… Au fil des rencontres, de médias en matières, le dessin évolue, organique, via la trame automatique .